À PROPOS DE PURUSHA
Je peins depuis 27 ans. J’ai commencé par poser mes rêves sur des toiles...
comme cela... au grand jour, mais, pendant la nuit!
L’habitude est restée.
Je n’ai jamais appris à peindre et encore moins à dessiner. Le pinceau le sait de lui-même. Et les couleurs savent ou se poser. Je n’ai pas cherché à plaire ni tenter de trouver un style.
Parce que mes peintures se donnent d’abord en vision et sous forme d’énergie.
Les rouges, les verts, les bleus, le bleu outremer surtout, et les jaunes rugissent en moi comme des fauves.
C‘est pourquoi j’oserais qualifier mon art de Fauvisme.
Mais à y regarder de plus près, il y a quelque chose qui sourit. Ce sont les formes. Autodidactie du dessin sans doute ou bien ombre presque totalement absente,
je suis aussi peintre enfant magique naïf qui ne veut pas mourir.
Puis, il y a ces traits, grands ou petits, comme des jets de lumière couleur,
ainsi je pourrais aussi dire que j’expressionne les images qui m’habitent!
Fauvisme expressionniste, art visionnaire, art naïf, la folie de peintre en moi n’est certaine que d’une chose. J’aime peindre comme le jeune enfant veut s’emparer de la terre pour y goûter, comme le vieillard attend le raz de marée qui l’emportera, comme le chamane digne désire produire une médecine qu’on emportera.
Le coeur sensible des artistes sur-réalistes m’a été donné, il paraît, dans l’Afrique lointaine ou je suis née. Les couleurs chaudes, les paysages de là-bas ainsi que les tambours qui dansent, on les entend n’est ce pas, dans mes couleurs fauves, comme un rythme unique à chacune des toiles, qu’il nous faut désormais respecter.
Le Mystère est grand en ce monde.
Chaque toile est pour moi talisman et danse flexible en un centre qui m’est unique!
Que je puisse peintre est un privilège en soi.